Le Coût de la Pollution de l’Air Intérieur

La pollution de l’air et en particulier celle de l’air intérieur présente un risque important pour la santé des populations mais elle impacte fortement l’économie. Une étude de l’ANSES estime qu’en France, le coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur d’au moins 19 Milliards€.

anatomie de poumons pour souligner l'importance de la qualité de l'air intérieur

Selon l’OMS, niveau mondial, la pollution de l’air est responsable de 9 millions de morts prématurées. Si elle touche principalement les pays comme la Chine et l’Inde, elle n’épargne pas l’Europe avec plus de 300 000 morts prématurées dont 100 000 seraient en France. Sans parler de la mortalité, la pollution de l’air contribue également à d’autres maladies qui touchent une grande partie de la population mondiale.

Il est difficile d’estimer le cout global de la pollution de l’air intérieur sur un système de santé. Si certaines pathologies y sont directement liées, la pollution de l’air contribue significativement à d’autres maladies telles des maladie respiratoires, cardiovasculaires et neurologiques.

Cependant, les personnes malades consultent des professionnels de santé, consomme des médicaments et sont parfois hospitalisés. Les arrêt maladies liés à l’impact de la pollution de l’air intérieur sont également financés par le système de santé et parfois supportés par l’entreprise. Il est donc possible d’estimer des coûts sanitaires directes liées à la prise en charge des maladies respiratoires.

A côté des coûts sanitaires, la pollution de l’air intérieur a un impact indirect et sous-estimé sur notre économie.

Une personne qui est malade ne va pas travailler, elle ne participe donc plus à son activité professionnelle. Ces absences ont un impact direct sur les performances de l’entreprise. Ainsi pour palier à l’absence, il faudra répartir la charge de travail sur les collaborateur et mobilier du temps pour trouver un remplaçant qu’il faudra éventuellement former.

Moins évident, la pollution de l’air intérieur des espaces de travail diminue aussi les performances des entreprises et peut être à l’origine de la prise de mauvaises décisions stratégiques. En 2014, l’ANSES a estimé que la pollution de l’air intérieur avait un cout socio-économique supérieur à 19 Milliards € par an. Ce chiffre est largement sous-estimé car l’étude réalisée n’est basée que sur 6 polluants alors que nos environnement intérieur en contiennent plusieurs dizaines.

Le déficit de la sécurité sociale en France a atteint 8,7 Milliards€ en 2023. En améliorant la qualité de l’air intérieur des bâtiments, une partie très significative des couts sanitaires sera économisé et contribuera positivement à la pérennité des systèmes de santé.

La pollution de l’air intérieur des bâtiments peut être diminuée en mettant en place une politique globale et volontaire pouvant s’appuyer sur différents éléments tels que :

  • La sensibilisation
  • Les actions de prévention
  • L’utilisation de produits moins toxiques
  • Le choix de matériaux et de mobilier sains
  • L’amélioration du renouvellement de l’air
  • Le contrôle des niveaux de pollution et identification des sources
  • Le développement de politiques réglementaires nationales et internationales
  • Les actions à l’initiative des industriels, des professionnels du bâtiment et des entreprises du tertiaire :
  • L’investissement dans la recherche